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LES LESBIENNES SENSUELLES


tact direct avec le palissandre lisse de la rampe. D’abord, elle ressentit, dit-elle, une fraîcheur délicieuse qui la pénétra tout entière, puis un énervement, et enfin, il lui sembla qu’un feu exquis entrait en elle. Les mains crispées, elle s’arrêta en route, puis se laissa glisser de nouveau jusqu’à ce qu’un tressaillement la secoua toute et la plongea dans une telle béatitude qu’elle faillit lâcher la rampe et être précipitée du deuxième étage sur les paliers inférieurs.

Un peu effrayée, mais ravie des sensations ignorées et qui venaient de lui être apportées par cet exercice vulgaire et en apparence si innocent, la fillette le recommença en cachette et y apporta peu à peu des raffinements.

Ses meilleures sensations lui étaient procurées, nous apprend-elle, par l’acte de se laisser d’abord glisser, puis, par la force des bras, de se remonter un peu avant de se laisser retomber plus bas.

Et, sa volupté fut portée à son comble à partir du jour où ses parties sexuelles s’humectèrent naturellement et lui permirent de subir le contact un peu brutal du bois sans une exaspération des muqueuses intimes trop prononcée.

Du reste, en pratiquant ce sport, la petite fille, tout en sachant faire quelque chose de peu esthétique et de bon à dissimuler, n’avait pas la

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