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LES LESBIENNES SENSUELLES


mais suffisant, à laquelle on a fourni quotidiennement une somme raisonnable de sensations gaies, agréables, meublé l’esprit de joie, s’endort le soir, sous vos yeux, dans une saine et profitable fatigue, sans songer, sans avoir besoin de la secousse nerveuse que procure l’onanisme.

L’onaniste, la petite fille maniaque qui arrive à ne s’endormir qu’après la pratique de son vice, c’est l’enfant qui a dépassé ses forces dans la journée et se trouve dans un état fébrile morbide ou qui, au contraire, n’a pas eu l’emploi de sa vigueur naturelle. C’est encore une enfant que l’on néglige, que l’on laisse s’endormir dans une chambre solitaire où elle se sent abandonnée, où elle a peur, ce qui l’incite à oublier ses terreurs et son abandon dans ses joies factices, qui au moins l’arrachent à ses sentiments pénibles.

Une femme qui vécut sous le règne vertueux et hypocrite de Louis-Philippe et qui eut la vie durant un renom d’austérité éclatant, fut en réalité une onaniste enragée et une furieuse lesbienne.

Mais, avec celle-ci, nous entrons dans le cycle des créatures originellement entachées de névrose et dont le vice ne provient pas du manque de surveillance ou d’une éducation maladroite.

C’est d’un docteur dont la spécialité gynécolo-