Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
45
LES LESBIENNES SENSUELLES

Quant au pucelage absent, l’époux très troublé, peu vaillant, n’y vit que du feu.

Cependant, éclairée par le mariage, Armande, bien que sachant que ce qui lui secouait les nerfs si exquisement, c’était l’acte d’amour, Armande n’arrivait pas à souhaiter d’amant. Le coït restait pour elle quelque chose d’inacceptable de la part d’un homme. Elle avoua ses répulsions, ses pudeurs à une amie plus âgée, une lesbienne, qui l’encouragea fort dans ses répugnances et lui fit accepter beaucoup plus aisément ses bons offices.

L’intimité de femme à femme pour les actes indécents de l’amour paraissait beaucoup plus naturelle à Armande que celle avec un être de sexe différent.

D’ailleurs, jamais le désir de la sensation ne se lia en elle avec un élan de tendresse ; ses amies étaient tout juste pour elle ce qu’avaient été pour son enfance et sa première jeunesse la canule et le bâton à friser les boucles.

Et, bien qu’elle arrivât à goûter tous les raffinements de l’amour lesbien, sa préférence resta toujours à l’organe postiche, figuré par des objets divers, manié manuellement par l’amie, et introduit dans le vagin ou l’anus.

Jamais elle ne souffrit que ses amies, s’attachant le classique faux membre, la possédassent

3.