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LES LESBIENNES SENSUELLES


trice des amusements et aussi des accouplements des élèves de son père. Et les gens simples et grossiers avec lesquels elle vivait ne se faisaient point faute de répondre à ses questions étonnées :

— Les bêtes, dame, c’est comme le monde, elles font l’amour !…

Elle avait environ treize ans lorsque, désireuse d’expérimenter l’acte d’amour sur elle-même, elle songea, non point à prendre un amant, mais à se fabriquer un engin qui lui apporterait, elle n’en doutait point, les transes visiblement agréables qui secouaient MM. les cabots journellement sous ses yeux.

Naturellement elle n’avait jamais vu d’organe viril ; et elle l’imaginait naïvement pareil à celui du chien, en plus gros, puisque la stature de l’homme était plus élevée.

Après avoir longuement réfléchi, voici comment elle édifia l’objet. Elle prit une carotte fraîche qu’elle pela et amenuisa de l’extrémité et dont elle arrondit soigneusement les contours. Ensuite, laissant dépasser le bout, elle colla une peau de gant fourré en conservant tout à l’extrémité supérieure une petite bande de fourrure.

Ceci exécuté lui donna d’inénarrables transports, rien que par la vue. L’usage ne la déçut point.