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LA SENSUALITÉ CHEZ LA FEMME

Toutes deux étaient des jouisseuses clitoridiennes, et les spasmes amoureux naissaient en elles uniquement grâce au frottement de l’organe qui, en réalité, n’est autre que la verge masculine à l’état d’embryon.

Nous citerons un autre cas où le besoin de volupté dégénéra jusqu’à la manie et le sadisme chez une femme, véritable monstre sous ses apparences correctes et son irréprochable tenue extérieure.

Mme B… durant vingt ans de mariage n’avait jamais goûté de joies durant l’acte de possession auquel elle se soumettait, par complaisance pour son mari. En revanche, celui-ci la satisfaisait de son mieux, par des caresses manuelles et linguales qui mettaient la dame au comble du bonheur.

Devenue veuve, déjà âgée de quarante-cinq ans et ayant un gros souci de sa réputation, Mme B… se trouva cruellement privée de jouissances qu’elle ne voulait point demander à des amants. Lesbienne, elle l’eût été volontiers, mais encore fallait-il trouver une partenaire, et dans certains milieux bourgeois restreints et hypocrites, ce n’est point si facile.

Se familiariser avec une femme de chambre, c’est gros de dangers.

Mme B… passa deux années dans les tortures.