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L’ILLUSION DE L’AMOUR NATUREL

Ce langage sans contrainte ni détour montre que le vice saphique florissait en tous temps.

Du reste, nombre de femmes qui font l’amour avec des organes virils postiches ne se servent point d’engins perfectionnés et fabriqués exprès pour cet usage. Ceux-ci sont d’un prix assez élevé et il est, pour les femmes du monde par exemple, assez difficile de s’en procurer de façon discrète et absolument sans danger.

L’industrie de beaucoup de lesbiennes sait y parer et de primitives verges sont édifiées avec de la peau de gant rembourrée de son, des chiffons roulés ou — ceci fut inventé par une fervente cycliste — à l’aide d’une vieille chambre à air coupée, cousue à l’extrémité, la suture consolidée avec de la dissolution de caoutchouc, et que la lascive petite personne gonflait fortement.

En Chine, il est un procédé très apprécié des Chinoises, c’est d’introduire dans le vagin une boule de métal creux dans laquelle se trouve une petite bille. L’agitation de la boule détermine une danse de la petite bille et un ébranlement des parois de métal qui, paraît-il, cause les plus voluptueux émois aux Filles du Ciel.

D’Espagne nous vient un procédé ingénieux pour que les deux lesbiennes jouissent simultanément du simulacre de possession.

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