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ressource. — Diné de pî â cou. Donner du pied au cul, au derrière — I vou peté pu hô kî n’a l’cou : Il veut péter plus haut que le cul, faire plus qu’il ne peut, au-dessus de ses forces. — Inn fâ geamâie fé diss bok si cou : Il faut être esclave de sa parole, fidèle à ses promesses, on ne doit jamais se dédire. — R’viersé cou d’zeur, cou d’zo : Mettre sans dessus, dessous, bousculer ; ce dernier équivalent est populaire.

Couaheur. Voy. Kouaheur.

Couaill, s. f. Caille, oiseau de passage, du genre de la perdrix.

Couchinell, s. f. Cochenille, insecte hémiptères, dont une espèce, celle du napel, cactier du Mexique sert à teindre en écarlate et à faire du carmin[1].

Coudchâss. Coudchâuss, s. f. Culotte, vêtement d’homme. — Inn fâ nein kil feumm poitt li coudchâss : Il ne faut point que la femme porte la culotte, qu’elle commande. — Fé on coudchâss : culotter.

Coudchâss d’alman, Aconit napel ; plante.

Cougneie, s. f. Cognée, coin, espèce de hache. — Geté l’mang apret l’cougneie : Jeter le manche après la cognée, s’abandonner à la douleur, au lieu de chercher le remède à ses maux. — Evoy l’mang apret l’cougneie : Envoyer le manche après la cognée : envoyer un musard après un badaud.

Cougnet, s. m. Coin de fer ou de bois terminé en angle aigu.

Cougnou. Voy. Wastai.

Couhenn, s. f. Cuisine, endroit d’une maison où s’apprêtent les mets ; art de les apprêter. — Aveur inn bonn couhenn : Avoir une bonne cuisine, faire bonne chère.

Couhné, v. n. Cuisinier, faire la cuisine.

Couhni, s. m. Cuisinier, qui fait la cuisine. — No-zavan on couhni k’inn-zacouhenn bein : Nous avons un cuisinier qui fait bien la cuisine, qui entend la cuisine.

Couhnîr, s. f. Cuisinière qui fait la cuisine.

Coûk, s. f. Pain d’épices, s. m. — Crâss coûk : Gros pain d’épices. — Coûk à doss : Croquet.

Coukli, s. m. Fabricant de pain d’épices.

Couperou, s. m. Culbute, s. f. Saut qu’on fait en mettant la tête en bas et les jambes en haut. — Fig. Chûte ; pop.Fé de couperou : Faire des siennes ; fam.

Coûr, s. m. Cœur, le siège de l’existence, des êtres corporifiés. — Imm gotef et coûr : Mon cœur m’en avertissait, une voix secrète me le disait, j’en avais un secret pressentiment.

Coûr, s. f. Cour, espace enclos et découvert, qui est ordinairement à l’entrée de la maison. Bass-coûr. Basse-Cour, endroit d’une ferme où sont les volailles et les fumiers : Lieu où est un souverain et sa suite ; officiers et seigneurs qui l’accompagnent ; le souverain et son conseil. — Deuxemm cour : Ar-

  1. Kermès, s. m. Genre d’insecte hémiptères qui s’attache aux arbres sous la forme d’une petite excroissance rouge.