Abloukné. Abloukté, v. a. Boucler, dans le sens de mettre une boucle, d’assujetir avec une boucle. — R’meté vo blouk, vo roté so vo koriett : attachez vos boucles ; vous marchez sur vos courroies.
Aboir. Abord, s. m. dans ce sens ; Un abord facile, gracieux, etc.
Aboirdâf. Aboirdaûf, adj. Abordable ; accessible, accostable, de facile accès.
Aboirdé, v. a. Aborder ; accoster, approcher, joindre. — Il et hardi komm on pag di mak ; il aboir to l’mond : Il est hardi comme un page ; il accoste tout le monde.
Aboisné, v. a. Échauder, combuger, aviner, Aboisné on krameu : Échauder une terrine. — Aboisné on tonai : Combuger un tonneau, l’imbiber d’eau avant que de l’employer. — Aboisné avou de vin : Imbiber de vin. — On dit aboisné en parlant de l’ébulition préparatoire d’un vase de capacité en terre cuite[1] : je propose le mot assainir pour équivalent. On dit encore Aboisné en parlant d’une poêle neuve, que l’on dispose à l’usage de la cuisine : il faut traduire par Affriter ; disposer à frire.
Aboketabak. Ab-hoc-et-abhac : fam. Confusément, sans ordre, sans raison, à tort et à travers. Pron. aboké-abac.
Abolihmain. Abolissement, s. m. action d’abolir, anéantissement, extinction d’une coutume, etc.
Abôminâb. Abominaûb, adj. Abominable, détestable, exécrable, horrible, dégoûtant, mauvais. — Ces équivalens abominable, détestable, exécrable, horrible, n’admettent que l’idée du superlatif. La chose abominable excite le mépris, l’aversion, ce qui est détestable, la haine, le soulèvement : une chose exécrable, inspire l’indignation, la révolte de l’âme. Ce qui est horrible est en même tems affreux, effroyable ; et cause nécessairement l’épouvante et la terreur. Mauvais se dit pour méchant, pour tout ce qui n’est pas bon, qui est nuisible, incommode : dans sa plus forte acception il signifie funeste, sinistre : avec une négative il s’entend pour assez bon : Exemple : Cela est très-loin d’être mauvais : que vous en semble ?
Abôminâbmain, adv Abominablement : excessivement, prodigieusement. — Beaucoup de campagnards w. expriment de cette manière le superlatif : Elle l’ess-tafreusmain bell : Elle est affreusement belle, etc.
Abominé, v. a. Détester ; avoir en horreur, en aversion. Par extension : Abominé sonn gin. — Vomir des injures sur quelqu’un. Voy. Hér.
Abon. Aubier s. m. Le bois tendre et blanchâtre qui est entre l’écorce et le corps de l’arbre. — Voss tâb ni vâ rein po fé on soûmî, il a tropp d’âbon : Votre arbre ne vaut rien pour faire une poutre ; il y a trop d’aubier.
Abonnmain. Abonnement, s. m.
- ↑ On le remplit de terre glaise mélangée avec un corps gras et de l’eau.