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AH-AI

G’ahontih. — G’ahontihéf. — J’humilie. — J’humiliais.

Ahoré, v. a. Égorger, couper la gorge. Par extension assassiner. — Ahoré on vai : égorger un veau. — Il a stu ahoré : Il a été assassiné.

Aid, s. f. Cimetière, s. m. Lieu où l’on enterre les morts.

Aidi, v. a. Aider, assister, secourir. — On dit secourir dans le danger, aider dans la peine assister dans le besoin. Le premier part d’un sentiment généreux, le second d’un sentiment d’humanité, le troisième d’un mouvement de compassion. On vole au secours de son semblable quand sa vie est en danger. On aide de sa bourse et de ses conseils l’honnête infortuné. On assiste la vieillesse infirme et l’homme incapable de gagner sa vie.

Aidi (s’), v. p. s’Aider, se servir de… faire usage de… S’aidi onc l’ott. S’entr’aider, s’aider mutuellement.

Aigurlet, Aigurlett, adj. Aigrelet, Aigrelette. Un peu aigre.

Aik. Aigle, s. m. et féminin en t. d’armoiries.

Aik, adj. Aigre. Acide, piquant au goût. Superlatif d’aigrelet.

Aimâb. Aimaûb. Aimâv, adjectif. Aimable, qui mérite d’être aimé.

Aimé, v. a. n. Aimer, chérir, avoir de l’amour de l’affection, de l’attachement pour. — Nous aimons généralement ce qui nous plaît ; soit personnes, soit toutes les autres choses ; mais nous ne chérissons que les personnes, ou ce qui fait, en quelque façon partie de la nôtre, comme nos idées, nos préjugés, même nos erreurs et nos illusions. Chérir exprime plus d’attachement, de tendresse et d’attention. Aimer suppose plus de diversité dans la manière. L’un n’est pas l’objet de précepte ni de prohibition ; l’autre est également ordonné et défendu par la loi, selon l’objet et le degré. « — L’enfant chéri est souvent celui de la famille qui aime le moins son père et sa mère. » — Chérir sa maîtresse c’est l’aimer avec tendresse. L’aimer éperdûment, c’est en quelque sorte l’adorer.

Aing, s. f. Encre. Liqueur noire dont on se sert pour écrire : Aing di la Chine. Encre de Chine, et qu’on imite en France. — S’icrîr di bonn aing : Écrire de bonne encre, en termes forts pressans, durs, et quelquefois menaçans.

Air. Air, s. m. Celui des quatre élémens qui environne le globe terrestre. — Preind l’air : Prendre l’air, se promener au grand air, respirer l’air. — Mâhaitî air : Air mal-sain, contraire à la santé. — Aveur de hô-zair : Avoir des airs de hauteur, d’importance, de mépris. Dans la basse classe, et chez les ignorans, on appelle mauvais air un prétendu maléfice, un sort imaginaire, que des soi-disant sorciers jettent sur les personnes et les bestiaux.

Aire, s. f. plu. Arrhes. Argent donné pour assurance de l’exécution d’un marché.

Airchi. Soupirail, s. m. Ouverture pour faire aérer un lieu souterrain.

Airchi. Martinet, s. m. Sorte d’hirondelle.

Aigret.