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Airget. Airdiet. Arc-en-ciel, s. m. Météore qui paraît dans les nues, comme une bande de différentes couleurs, courbées en arc.

Airî, v. a. n. Aérer, donner de l’air ; le renouveller.

Aiss. Atre. Cendrier. — Peté de cronpîr et l’aiss : Cuire des pommes de terre dans l’âtre, dans le cendrier.

Aiw. Eau, s. f. Élément liquide, pluie, lac, rivière, fleuve, mer, etc. ; humeur ou fluide qui se trouve dans les corps organisés ; suc ou liqueur exprimé des corps ; sueur, urine. — Alé à l’aiw : Aller chercher, retenir, puiser de l’eau. — Ess â pan et à l’aiw : Être au pain et à l’eau. — Mett di l’aiw ess vin : Mettre de l’eau dans son vin, tempérer sa vivacité, rabattre de son arrogance, de son orgueil, de ses prétentions. — Poirté l’aiw el moûss : Porter l’eau dans la Meuse, dans la rivière, porter des choses en un lieu où il y en a déjà une grande abondance, donner à celui qui n’a besoin de rien. — Pehî d’vain l’mâsseie aiw : Pêcher en eau trouble, faire tourner les malheurs publics à son avantage. — Diné de ko d’sapp et l’aiw : Donner des coups d’épée dans l’eau, dire, faire des choses inutiles. — C’ess-tinn gott d’aiw el mér : C’est une goutte d’eau dans la mer, une dépense dont on ne saurait s’appercevoir ; et par opposition, une ressource insignifiante. — Le p’tite korotte fet le grande-zaiw : Les petits ruisseaux font les grandes rivières, les petits gains font de grands profits. — Noy eintt deu zaiw : Nager entre deux eaux, Ménager deux partis contraires. — Tini l’beg et l’aiw : Tenir le bec dans l’eau, amuser par des promesses, des espérances, laisser dans l’incertitude. — I n’a ren d’té ki l’aiw ki doimm : Il n’est pire que l’eau qui dort, que les sournois. — Ni fé nen l’marchi, i n’a nen d’l’aiw à beur : Ne faites pas le marché, il n’y a pas de l’eau à boire, il n’y a rien à gagner. — Iss ravizet komm deu gott d’aiw : Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. — Souwè sonk et aiw : Suer sang et eau. — Me-zaiw son bass : Les eaux sont basses, ma bourse est à sec. — On lî freu batt l’aiw po fé plaîsir : On le ferait mettre en quatre pour obliger. — Fé fni l’aiw â molin : Faire venir l’eau au moulin, faire du profit à la maison, à la communauté. — C’et komm l’aiw el feu : C’est comme l’eau et le feu, les deux extrêmes. — Il et si biess, k’inn sâreu trové inn mouyeie pîr et l’aiw : Il est si mal-adroit, qu’il est incapable de trouver une pierre mouillée dans l’eau. — Fé v’ni l’aiw al bok : Faire venir l’eau à la bouche, mettre en goût, donner envie. — Ess tott et n’aiw : Être tout en eau, en nage, en sueur. — Miné à l’aiw pol beg : Conduire par le nez.

Aiwi. Puisoir, s. m. sorte de chaudière en cuivre.

Aiviss, adj. Aqueux, de la nature de l’eau, qui a un goût d’eau. — Pron. Akeu.

Ak. Acte, s. m. Action, s. f. écrit ; partie d’une pièce de théâtre. — Pron. Aktt.

Akeuhi, v. a. Apaiser, cal-