Page:LDH - Le Congres national de 1936.djvu/422

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M. René Georges-Étienne, Rapporteur. — Vous savez que je n’ai pas l’habitude d’abuser de l’attention des délégués au Congrès mais j’ai ici le devoir d’indiquer dans quelles conditions et comment la Commission a travaillé ce matin. Je ne fais, soyez-en assurés, avec le plus large esprit de conciliation et avec le désir d’aller aussi vite que possible. (Très bien ! )

J’ai donc le devoir de préciser aussi que notre collègue Marestan n’a pas voulu, lui non plus, participer aux travaux de la commission. Il a eu, néanmoins, la courtoisie de venir à cette Commission, de nous expliquer qu’il conservait sa liberté entière et que, pour la réserver, il assisterait en observateur aux travaux de la Commission.

Cela dit, j’ai le plaisir de vous déclarer que tous les autres membres de la Commission, parmi lesquels figuraient les auteurs des autres contre-projets, se sont mis d’accord sur un texte qui, j’en suis convaincu, fera le plus grand honneur à la Ligue des Droits de l’Homme.

Ce texte permettra, en effet, à la Ligue de dire qu’elle a, la première, avant toute autre organisation, fixé ces valeurs nouvelles dont un grand nombre de nos collègues réclamaient que nous apportions la définition, qu’elle a donné un nom à ces réalités neuves dont on a pu dire qu’elles n’avaient jusqu’ici point de nom. Et voici, mes chers collègues, le Complément de déclaration des Droits de l’Homme qu’à l’unanimité des membres présents la Commission a adopté ce matin :