Page:La Barre de Nanteuil - Le Château de Coëtfrec, paru dans le Bulletin monumental, 1912.djvu/14

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par conséquent, à l’extrémité opposée, est démentie, malgré leur ruine, par l’état des lieux où l’on ne saurait trouver la largeur d’une porte, et mieux encore par les textes du XVIe siècle que j’ai utilisés au début de cette étude.

Il y est dit par deux fois que les bâtiments de la métairie démolis en 1590 faisaient face à l’entrée[1]. Or ils ne pouvaient s’élever que sur le plateau et non sur l’escarpement du ravin.

L’un de ces documents parle d’une « chambre sur le portal » et rapporte qu’au moment de la démolition du château la porte et le pont-levis auraient été conduits au château de Coëtinisan[2].


Front nord-est. — Si l’on pénètre par ce côté dans la cour intérieure, on rencontre immédiatement à gauche le revers de la courtine qui fait face au nord-est. Une batterie de trois bouches à feu de petit calibre, battant le glacis qu’elle commande d’une dizaine de mètres, tirait à travers ce rempart par trois canonnières découpées dans le parement en forme de cercle sous une longue mire verticale. Les embrasures, dépourvues de bancs, mais garnies de petites cavités ménagées dans le flanc au ras du seuil, sont voûtées en berceau surbaissé.

Une coursive en charpente, dont les poutres s’engageaient dans les trous carrés du mur, desservait la batterie. Un appentis la protégeait, qui prenait appui sur un cordon continu en saillie sur le mur.

Si l’on franchit maintenant la petite porte à linteau sur corbelets qui s’ouvre dans l’angle de la courtine et du corps de logis, on descend par une vis d’une dizaine de marches à une poterne de secours donnant dans le fossé.

  1. Aveu de 1503, Arch. de la Loire-Inférieure, B. 1646. Enquête du 13 mai 1598…, voir p. 490, n. 2.
  2. Comm. de Pluzunet, Côtes-du-Nord, cant. de Plouaret, arr. de Lannion.