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et de l’avarice, » et comment le duc Conan, neveu d’Adèle de Bretagne, fit justice de la mauvaise foi de ces réclamations mal fondées, en maintenant ferme le droit de l’abbaye.

L’église de Saint-Pierre, que mentionnent encore les chartes de la fin du xie siècle et celles du xiie n’existait plus au commencement du xiiie ; elle avait été détruite pendant les guerres fréquentes qui se succédèrent depuis la fin du règne de Conan IV jusqu’au temps de Pierre de Dreux.

En 1230, le Chapitre des chanoines de Saint-Pierre de Rennes concéda à l’abbesse de Saint-Georges et à sa communauté les droits de patronage qu’il possédait sur la chapelle de Saint-Sauveur de la Cité, à condition que, pour remplacer l’église de Saint-Pierre-du-Marché, tombée alors en ruines — diruta — l’abbesse s’engageât à reconstruire une église paroissiale.

En exécution de cette clause, et pour suppléer à la réédification de Saint-Pierre, qui ne put s’effectuer, une portion notable de l’église abbatiale de Saint-Georges, — tout le collatéral Nord, — fut affectée au service de la paroisse, qui prit le nom de « Saint-Pierre en Saint-Georges. » Cette partie de l’édifice monastique, agrandie en 1477 (comme le constate un acte des archives de Saint-Georges)[1], resta jusqu’à la Révolution de 89 consacrée à desservir la paroisse de Saint-Pierre[2].

Le récit de ce qui concerne Saint-Pierre-du-Marché nous a entraîné jusqu’à nos jours ; il convient de revenir en arrière et de se reporter aux souvenirs anciens qui revivent dans les actes de notre Cartulaire.

  1. V. l’Appendice.
  2. Cette paroisse a été supprimée lors de la restauration du culte, en même temps que les paroisses de Saint-Jean et de Saint-Martin.