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et il faut supprimé, après la réformation de l’abbaye, au xvie siècle.

Le domaine de Tinténiac était un des plus riches en droits et en revenus utiles pour l’abbaye. Saint-Georges y comptait, sous sa seigneurie et haute justice, cinq bailliages ou fiefs, dont le premier s’appelait « le bailliage de la ville de Tinténiac. » Dans un des autres fiefs, dit « la Ville-Alleix, » les plaids et les actes de la juridiction abbatiale se tenaient sous le vieil ormeau du principal village.

Le prieuré de Tinténiac était un membre important de la mense du couvent ; il fut possédé, dès l’origine par une religieuse de l’abbaye de Saint-Georges, qui le gouvernait sous la dépendance de l’abbesse à qui elle en rendait aveu. De plus, chaque année, le premier jour de l’an, la prieure de Tinténiac devait à l’abbaye, outre quatre livre de monnaie de rente féodale, « un gasteau de trois demeaux de farine de forment, porté par les hommes et sujets de ladite prieure, et présenté à la grille d’entre la nef de l’église et le chœur des religieuses, en l’endroit de l’Offertoire de la grand’messe. »

Au nombre des attributions de la dame prieure de Tinténiac, était celle « de faire examiner et instituer un maistre d’ecolle pour tenir l’escolle de la ville de Tinténiac pour l’instruction de la jeunesse. »

Des lettres patentes délivrées par les ducs de Bretagne, aux xive et xve siècles, renouvelèrent et confirmèrent plusieurs fois les droits et priviléges que l’abbaye de Saint-Georges devait aux concessions de son fondateur, aux dons des princes de la famille ducale et des hauts barons du pays. Plus tard, il y eut aussi des ratifications accordées par les rois de France aux xvie, xviie et xviiie siècles.

Parmi ces privilèges, il convient de noter celui en vertu duquel appartenaient à l’abbaye la pleine propriété et la jouissance des eaux de la Vilaine, avec le droit de pêche prohibi-