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Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/205

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A LA MESNAGERIE DE XENOPHON 1 IQ la premiere chofe que ie fais c’eft d’h0norer & feruir Prim . . . ,. zfwhoma- les Dieux, & mettre peine en les priant qu ils me ,;;,8 donnent la grace d’eftre fain de ma perfonne & vigou- 35 reux, honoré en ma ville, bien voulu de ceux de ma cognoiffance, d’efchapper honneftement du danger de la guerre, & d’enrichir de bon acqueft. Comment, Comment , , À é`· ourquoy dis-ie lors, 0 Ifchomache, as tu encores penfement de 5/âwmachc . . . ejîre dwïre deuenir plus 1·1che, & en recouurant plus de b1ens ,,c;,,_ 40 recouurer plus d’affaires, fi tu en veux auoir le foing? Mais bien à bon efcient ay-ie ce penfement que tu dis : car, de ma part, ie prens bien grand plaifir, ô Socrates, d’h0norer les Dieux fumptueufement, de fecourir mes amis fi quelqu’vn d’eux a befoing de moy, 45 8L faire que ma cité n’aye point faute, que ie puiffe, d’aucune chofe qui foit pour Pembellir & orner. De vray, dis-ie lors, ô Ifchomache, ce font toutes belles chofes ce que ` tu dis, &. qui n’apartienent qu’aux bien grands feigneurs & fort puiffans. Aufîi comment 50 pourroit il eftre autrement, veu qu’il y a pluiieurs qui ne fçauroient pas viure fans auoir affaire de l’aide d’autruy, plufieurs qui penfent faire vn grand coup d’efchapper au temps feulement, &1?ils peuuent auoir, « Belle . . . _fimi[li]tudc pour paffer,cequ1 leur fa1étbefo1ng,fansplus,poureux I [ ] tout han! 55 mefmes. Et doncques faut il pas bien croire que ceux q[';Q?l;»î,'Éâ là font pleins & aifes, qui peuuent non pas feulement bqgjil L entretenir leur maifon, mais encores la combler de referues, fi bien qu’ils ayent de quoy orner leur ville &. foulager leurs amis? Or fommes nous, Dieu mercy, 60 dis-ie, bien grand nombre entre nous, qui pouuons & fommes à mefme de dire bien de tels feigneurs que ceux là; mais toy, ô Ifchomache, reprens noftre