Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/462

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quelques autres papiers, et me les vient d‘envoier, de quoy je luy suis tres obligé, et souhaiterois que d’autres qui detiennent plusieurs lopins de ses cscris, par cy, par là, en tissent autant. »

Ces vers parurent dans chacune des éditions des Essais publiées du vivant de Montaigne. Sur l’exemplaire de l’édition de 1588 corrigé de sa main ct conservé à la Bibliothèque municipale de Bordeaux, Montaigne a bilïé ces sonnets et a écrit: « Ces vers se voient ailleurs. » Plus tard, en 1595, M"° de Gournay, dans l’édition des Essais qu’elle donna à cette date, dit plus explicitement encore: « Ces vingt-neuf sonnets d`Estien·ne de La Boétie ont été depuis imprimés avec ses oeuvres.» De quelles œuvres Mlle de Gournay veut-elle parler? Aucune édition des opuscules de La Boétie autre que la première n‘est parvenue jusqu‘à nous, celle de 16oo n’étant que la première avec un titre nouveau. Mlle de Gournay voudrait-elle parler d‘un ouvrage auj0urd’hui perdu de La Boétie, par <* exemple de l`Historique description du solitaire et sauvage pays de Médoc, comme on l‘a prétendu? Nous avons exposé ailleurs les raisons qui nous empêchent de croire à une semblable hypothèse. Voy. ci-dessous APPENDICE IV.

P. 287, son.], v. 2 : Souvenir de Properce (Ill, xvxx, ig):

Quad superzst vihz, per te ct tua comua vivant, cl:. D.)

V. 5 : Cf. Horace, Sat. II,v111, 61. (R. D.)

V. 6: ]e me suis ris de toi, je m`en suis moqué. Des Périers: « l‘archidiacre ne savoit que faire, de s‘en facher ou de s’en rire » (joyeux devis, IV, 24). V. 6: La Fontaine employait encore ce tour (Contes, ll):

N` a pas long temps, de Rom: rcvmoit Certain cadet". (R.

V. 8 : ]e le desadvouë est mis ici pour « je le renie », et non pas, comme disait M. Feugère, pour «je m‘en disculpe». Le poète ne s`en disculpe pas, puisqu’il dit : _]’ay_/’ailly, je le voy. (R. D.)

V. 10: Ne l’en traicte plus mal, c`est-à-dire ne sois pas plus sévère à cause de cela. C‘est une allusion à ces Vers célèbres de Tibulle (l, VIII, 7): ..... Deus crudelius urit Quas vide! invita: suceubuixse sibi. (R_ D_) P. 288, son. Il, v. 2: La poison (lat. patio). Féminin conformément à l’étymol0gie. Montaigne: «l`impressi0n de cette pois0n» (Essais, I, 51). V. Qi Ait ouverte la porte. La règle du participe passé était mal fixée au XVl° siècle. On tendait cependant à ne faire accorder le participe avec le substantifque quand celui—ci le précédait. Voy. ci-dessus (p. 254, v. 85), une première infraction à cet usage: A bien depui: de ses rames menée Par tant dejlots le 11111/ire d’E71Z:^?, V. 5 : Lui tout, c’est-it-dire « lui, tout entier »:

C’est Venus tout entière à sa proie attachée