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Page:La Boétie - Discours de la servitude volontaire.djvu/186

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en leur cœur, ne sauraient approuver la religion de leur reine et qui tiennent l’Église romaine pour la vraie et apostolique. Je me fais doute qu’il n’y en ait maint un encore en réserve. Mais comment pensons-nous qu’ils seraient bien reçus de leur maîtresse, s’ils demandaient temples, pour vivre à leur façon ? Comment les écouterait Calvin ? Il estimerait sans doute ceux-là qui le mettraient en avant turbulents et introducteurs de nouveauté, tendant à sédition, et, pour cette cause, le grand Athanase, il y a tantôt treize [cents] ans, répondit bien à Constantin, l’empereur, qui le priait de laisser un temple à ceux qui suivaient Arrius, dans la ville d’Alexandrie, d’où il était évêque : « Leur en laisserai, dit-il, quand ils en bailleront sept aux catholiques à Antioche », où Arrius avait fait recevoir sa doctrine.