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nombre infini de points divers ceux dont le goût les portait à cette étude. Moi-même au commencement que je me mêlais de l’étudier selon la manie des Buxtorfs et des Massonet, les points voyelles me faisaient suer de grosses gouttes ; mais ayant trouvé par hazard les racines hébraïques, qui est un vrai trésor, animé d’une ardeur nouvelle, je me poussai avec vigueur, et, lorsque tu m’as mis la grammaire entre les mains, je me suis trouvé instruit de tout ce qui regarde les noms et la lecture. Toutes les vieilles grammaires, de Buxtorf, du cardinal Bellarmini, me sont à présent parfaitement inutiles, et je te les renverrai le premier jour que je sortirai, qui sera Dimanche. Je te prie de te procurer si tu peux les 6 tableaux qui manquent à la grammaire et qui tendent à prouver le rapport de l’hébreu avec les autres langues de l’Orient…

Tu as un vieux livre intitulé Clavis Linguæ hebrææ ; si tu n’en as pas besoin, fais-moi le passer…

Tu as une grammaire syriaque et chaldéenne, tu me ferais bien plaisir de me l’envoyer avec le dictionnaire et la Bible syriaque, parce que je voudrais me pousser dans les dialectes de l’hébreu. Cherche aussi la signification des deux mots hébreux que je t’ai demandée…

Envoie ma grammaire, la Bible et les abréviations hébraïques et mes papiers étiquetés (langues orientales), (traductions raisonnées), (mythologie), (remarques sur les Israélites et leurs livres saints). Ils sont dans mon cabinet.

N’aurais-tu pas une bible ou un livre hébreu sans points-voyelles ?…