un nouveau mari ; et celui-ci dure si peu, qu’un nouveau galant qui survient lui rend le change.
Un ancien galant craint ou méprise un nouveau rival, selon le caractère de la personne qu’il sert.
Il ne manque souvent à un ancien galant, auprès d’une femme qui l’attache, que le nom de mari : c’est beaucoup, et il serait mille fois perdu sans cette circonstance.
20 (IV)
Il semble que la galanterie dans une femme ajoute à la coquetterie. Un homme coquet au contraire est quelque chose de pire qu’un homme galant. L’homme coquet et la femme galante vont assez de pair.
2I (I)
Il y a peu de galanteries secrètes. Bien des femmes ne sont pas mieux désignées par le nom de leurs maris que par celui de leurs amants.
22 (V)
Une femme galante veut qu’on l’aime ; il suffit à une coquette d’être trouvée aimable et de passer pour belle. Celle-là cherche à engager ; celle-ci se contente de plaire. La première passe successivement d’un engagement à un autre ; la seconde a plusieurs amusements tout à la fois. Ce qui domine dans l’une, c’est la passion et le plaisir ; et dans l’autre, c’est la vanité et la légèreté. La galanterie est un faible du cœur, ou peut-être un vice de la complexion ; la coquetterie est un dérèglement de l’esprit. La femme galante se fait craindre