Page:La Bulgarie au lendemain d'une crise, 1895.djvu/31

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assurer l’indépendance vis-à-vis de l’étranger et le développement continu de la prospérité intérieure ? Ce double but ne pouvait être atteint que par l’installation d’une dynastie nationale qui, si elle n’était pas immédiatement reconnue par les maisons royales de l’Europe, marcherait du moins de pair avec elles, par droit de naissance. Comme le disait récemment le prince de Bismarck à une députation de Styriens : « La dynastie joue, en dernière analyse, un rôle décisif dans les relations extérieures d’un État ; elle est le facteur principal qui détermine leur choix. » Le prince Ferdinand pouvait satisfaire ces aspirations de dynastie nationale. Sans bruit, tranquillement, en se renfermant dans les strictes limites de ses attributions constitutionnelles, il jeta les bases sur lesquelles la dynastie devait s’appuyer dans l’avenir.

Tel est le travail qu’il fallait accomplir pour donner un point d’appui solide à l’existence politique de la Bulgarie, tel est le travail qui fut accompli.

Le prince Ferdinand crut devoir laisser à la tête des affaires, aussi longtemps que lui-même n’aurait pas acquis une connaissance approfondie du pays et de la population, l’homme qui, en qualité de régent de la Bulgarie, avait envoyé à Ébenthal