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III. — LES ARMEMENTS INTENSIFS DU JAPON

On mande de Washington au « Chicago Tribune » que l’opinion publique accueillerait avec enthousiasme une alliance anglo-américaine dirigée contre le Japon.

Les milieux politiques font remarquer, en effet, que le Japon, obligé de trouver une issue pour son énorme excédent de population, se prépare fiévreusement à toutes les éventualités.

Il construit plus de navires de guerre, actuellement, que les Etats-Unis et l’Angleterre réunis. Il saute aux yeux que cette colossale flotte en prépa- ration est destinée à des buts précis, à des conquêtes dont Américains ou Anglais feraient les frais.

Et Anglais et Américains ont hâte de se prémunir contre ce péril.

(La Patrie, 10 Juillet 1920).

Le Japon veut acheter les plans et les usines des aéroplanes Fokker en Allemagne.

Amsterdam, 20 Juillet. — Le Japon essaie d’acheter les plans et les usines allemandes de Anthony Herman Gerard Fokker, inventeur des aéroplanes de ce nom

Des représentants du gouvernement japonais ont déjà eu des conversations avec le gouvernement allemand à ce sujet.

Les Japonais ont également fait des propositions à Fokker pour acheter tous ses stocks en Allemagne ainsi que les machines de construction et tout le matériel des usines, de les démonter pour les transporter au Japon où des ouvriers spécialistes de chez Fokker seraient employés à la fabrication des aéroplanes Fokker.

Les Japonais ont demandé uniquement le droit de construire des appareils militaires et navals, ils n’achèteraient pas le droit de construire les appareils du commerce.

J’ai vu, dit le correspondant du Chicago Tribune, Herr Fokker qui a son quartier général à Amsterdam pour le moment.

— Oui, je crois que le gouvernement japonais serait désireux de racheter mes droits en Allemagne ainsi que ceux de plusieurs autres usines construisant mes appareils, me dit-il, le Japon n’a pas fabriqué et ne fabrique pas encore des aéroplanes de grande valeur et je crois qu’il a également des difficultés pour l’entraînement de ses pilotes. Il est évident qu’en qualité de grande puissance, il cherche à avoir des bons modèles d’aéroplanes et à s’outiller de façon à pouvoir les construire lui-même selon ses besoins ».

(Chicago Tribune, 30 Juillet 1920).

La Compagnie Tokio Gas and Electric Enginneering Co Ltd vient d’acquérir la licence des moteurs français Le Rhône. Cette firme va en commencer, dès 1921, la fabrication, et espère sorti : 2.300 moteurs par an.

(L’Entente, 21-22 Août 1920).

IV. — LA QUESTION RACIALE

Lors des assises de la Conférence de la Paix, l’an dernier, les bruits avaient couru que le Japon soulèverait avec énergie cette question et qu’il serait intransigeant sur le point de l’égalité des races.

Les délégués japonais ont essayé, par tous les moyens, de mettre les Chinois de leur côté, afin d’appuyer ces revendications, mais les Chinois,