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Qui, de sa force cellée, Fraude l’honneur de l’enoant ; De tel insllnct me ravit, Que si autre ciel m’atire. Soudain de ses raiz me tire. Poi-s. de Loys le Caron, fol. 47, V" et 48, R’. Il paroit que ce Poëte eroyoit que le diamant empèclioit rallraction de l’aimant. Marbodus l’a cru de même; mais les expériences ont démontré le contraire. On a dit ti^uréuient par allusion h la dureté du diamant, pièges d’Adamaiil, pour sii;nilier des fers qu’il n’est pas possible de brist’r. ■> Uue restera-t-il « aux misérables Franrois vos cousins idisoient « les Ambassadeurs de France aux l’i-inces de l’Em- « pire à la diète de ['>ii), sinon qu’encbaisnez par « les pieds et par les mains de menicles de fer et « do pièges d’Adamanl ; ils présentent leurs gorges « à couper à leurs vainqueurs, etc. ■> ’Mém. de du Bellay, T. V, p. -ilT, notes. — Voy. Adamantinement ci-après.) Adamantin, adj. De Diamant. On a dit dans le sens propre (/emme adamantine, pour signilier une espèce de diamant. " Les meil- « leures de ces gemmes adamantines viennent « d’Inde, et ont aucune convenance avecques le « crystal, à cause qu’elles ont plusieurs costez et « faces. (J. Le Maire, Cour. Margar. p. 35.) Au figuré, cœur adamantin, cœur dur comme le diamant. (J. Le Maire, Illustrations des Gaules, Vol. I, p. .7«.) Vous avés bien les cœurs adamantins. FaiTeu, p. 3. Adamantinenient, adv. Fortement, solide- ment. Acception figurée, par allusion à la solidité du diamant : « Adamantinement unie. » (S’ Julien , Mess, histor. p. tl’-l.) Adamer, ver^r. Perdre, ruiner, détruire. En- tamer. Au premier sens, du mot Dam ci-après ; en latin damnum , perte , dommage. (Voyez Aiia.magkr ci- dessus.) S’esmut et par liera et par mer, l’our Hobiert Wiskar adamer. Ph. Mousk. MS. p. 447. Ce mot pris dans un sens moral signifioit plus particulièrement la perte de l’âme. (Voy. Damner ci-après.j On lit dans une paraphrase de VAve Maria : Dominux tecunt ; douce Dame, Fu bien chascuns à salu Dame, Quant chascune ame erl adainée. Dits de Baudoin do Cundc, MS. de CJainnal, fol. 300, V col. S. Dans la signification d’entamer, adamer paroit être le même qu’t'/it/a»u;?’, sous E.nta.meh ci-après. . . . ont la char plus rouge que n’est charbon en tlame, Et les oreilles lées comme une grant eschame Dont il s’afublent tuit ; puis ne doutent nule arme. Tant soit trenchant ne dure, qui parmi les adame. Fabl. MS. du R. n* 7!tl8, fol. 343, V col. I. Adamites, suhst. ma.sc. plur. Sorte d’Héréti- ques. Il y en avoit de différentes espèces. tVoy. le Dic- tionnaire des Hérésies, par M. l’abbé Pluquet.) Adaptation, snbst. févi. L’action d’adapter. Du lalin Adaptare, ajuster, adapter. (Voy. Oudin et Cotgr. Dict.) Adarce, subst. fém. Espèce d’écume. En latin .If/flrcrt ; du verbe Adarrscere , devenir sec. C’est une espèce d’écume; (luelquefois aussi une espèce de coton , c|ui s’attache aux roseaux , dans les temps de sécheresse. (Voy. Cotgrave et Oudin, Dict.) Adarl»’, adj. Nigaud. " (iuillaume Moiiin appela Pierre Louchin, grant << .If/rn’/c’ de villain. » (Lettres de l’i21, citées par D. Carpent. suppl. (lloss. de Du C. au mot Addicio.) L’étymologie ([u’il indiciue nous paroit peu natu- relle, n suppose que ce nom vient du latin addis- cere, apprendre, s’instruire, et qu’on a formé de là rtr/«/’/t’, homme neuf et simple, inepte, niais. Nous aimerions mieux tirer son élymologie de l’Anglois Dallii , que Junius Etymolôg. anglican, dérive du Flamand Dollcn , nigauder, d’où Adarlé pour nigaud. Le nom composé Jacque-Ualle , dont le peuple de quehiues cantons de la .Normandie fait usage dans le même sens de nigaud, pourroit bien avoir la même origine, et confirmer celle de l’Ad- jectif Adarlé. Adavinour, subst. masc. Devin. Du mol Devi.neitr ci-après. (Voy. D. Carpentier, ubi suprà.) variantes : ADAVINEUR. D. Carpent. suppl. Gloss. de Du Cange au mot Diriiius. ADAViNiKH. Id. ibid. Advineuu. Id. ibid. Addextreniant, adj. Adroitement. Dextiement. (Monet, Dict.) Proprement d’une manière ade.vtre. (Voy. Adextue ci-après.) Addit, subst. masc. Terme de procédure. L’Editeur du Gr. Coût, de Fr. dans sa note tou- chant ’interdil sur rc/ilicatinns. Liv. ill, p. 4,55.) observe « qu’on peut appeller ccsle fnrnied’escrire, " OfW?7;o/iS, comme les nomme fdnlonnance, ou - responses ou responsif qui se baillent après les " premières escritures. » Cette délinition paroitroit propre à donner l’idée de la signilicalion du mot Addit, dans ce passage. « L’une des grandes per- >. plexités et longueurs estans es proceix de nos « dits pays et Duché, est à cause de Vaddit et plai- « derie ; et advient souventes fois, que le proceix « qui aura longuement duré entre les parties, est « en droit et pi’esl à juger, que leur addit et plai- » doii’ie n’est encore accordé entre elles: tellement " que, (luaut la partie poursuivante cuide avoir la •< lin de son proceix, elle est encore au minence-co