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Page:La Curne - Dictionnaire historique - 1875 - Tome 01.djvu/143

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pari, pour se parer. « Il n’est bien si’iint (|u"unc « femme se {marronne, pour se faire nionslrer i)lus « belle ; si ce n’est pour se i^entiuicul tidoniscr « d’un beau lionnel, avec la [iluuu’ allacJH’e à la « guelfe ou gibeline, ou bien au-devant du front, « pour ne trancher ny de l’une ny de l’autre; " comme depuis peu nos Dames d’aujourd’lmy se « sont mises en voj;ue. » !nranl('>me. Dames (lai. T. 1, p. /.(Iti.) Adopéralcur, subst. masc. Opérateur. En général, celui ([ui opère. « Vousestesd’advis... " qu’après avoir eu recoui’s à Dieu, chacun de nous •< doit mettre la main à l’œuvi’e pour ddiiner ordre « îi nostre mal. Je loue vostre intention, eucores « que je ne pense n’estre en la puissance des bom- « mes d’y remédier, sans la main du graïul adopé- « rateiir. « (Leit. de Pasq. T. I, p. SO’i.) Dans unesignilication plus particulière : Le Médecin est Tordinateur; L’Apothicaire Vadopéraleur. Lellr. de Pasquicr, T. U, p. 55-2. Adoptatif, adj. .(loptif. Du latin Àdoptativiis on a dit : fils adoptatif. (llist. de la Toison d’or, itbi siiprà.) Ce mot sous l’ortbograplie Adoptis, vient du laliu adoptiviis. Le Pape Adrien, dans un Concile, tenu en 7’J'2, condamna l’Iiérésie d’Élipau, .rclievcr|ue de Tolède, qui attaquoit la Divinité de .1. C. en sef- forçanlde prouver qu’il étoit;j)’0/;r(’s liovis, et non fils de Dieu; pas même « fllz aduptis. » (Rec. des Hist. de Fr. vbl stiprà.) 11 est vraisemblable qu’Adopt, est une abréviation d’adoplis dans le pas- sage suivant. L’.uteur dit, en parlant des erreurs de ce même Archevêque : •■ .Ne... prononça pas « tant seulement celui adopt. » (Chron. S" Denys, T. I, fol. 113.) v. iANTEs : ADOPTATIF. Hist. de la Toison d’or, T. 1, fol. 29. Adopt. Chron. S’ Denys, T. I, fol. 113. Adoptis. Chron. S’ Denys, Rec. des llistor. de Fr. T. V, p. 244. Adorableinent, adv. D’une façon adorable. (Voy. Oudin, Dict.) Adorement, subst. masc. Adoration. Ce mot subsistoit encore du temps de II. Estienne; mais il eommenyoit à vieillir. On disoit : « adore- « ment ou adoration pour mieux parler. » (Apol. pour Hérod. p. 582. — Voy. Adorer ci-après.) VARIANTES : ADOREMENT. Apol. pour Hérod. p. 582. Agrément. S’ Bern. Serm. fr. MSS. p. 205. Adoré, partie. La signification de ce mol, qui su])siste sous la première orthographe, étoit autrefois beaucoup plus étendue qu’elle ne l’est aujourd’hui , comme on peut le voir ci-après sous larticle Adorer. Il suffira de remarquer ici les e.xpressions hors d’usage, qui semblent appartenir au participe de ce verbe. On retidoil grâces à Dieu d’un événement heu- reux, en disant: " Iiieu en f.n.aoinr. " i.anc. du Lac, T. I, fol. ().-., V" col. t>. - Percef. Vol. V, fol. 92, V. Ibid. fol. ’.»;{, H" col. t.) On dit encore en ce même sens, Dieu soit loué. Le jour de la ci’oix aouréc, étoit le jour du Ven- dredi .SiiiiiL (Voy. I.auc. du Lac, T. IM, fol. 2, R" col. 2.) .Nous lisons (pie Itobert, fils de CuiUaume le Comiiiérant, étant repassé en Angleterre : Y fist deslruire bien Signors ici sa mort avoient jurée, l.e^’iH)’ Je la fi-uis aouréc. Ph. Mousk. .MS. p. 459. C’est par métonymie qu’on appeloit ce même jour Vendredy «oHî’^;’, joui’ où l’on adore la Croix. (Chron. S’ Denys, T. 11, fol. 1G8. — Voy. Gloss. de rilist. de Dretaune.) ADORÉ. Rom. de Rou, MS. p. :*). AonÉ. Favin, Théaî. d’honn. T. I, p. 427. Aorey. Hist. de la S’- Croi.v, JIS. p. 1. AouuÊ. Froissart, Poes. .MSS. fol. ’.fil , col. 1. Aoukné (lisez Aoiu-c). Chron. de Louis W, p. I."i0. Adorer, verbe. Prier. Adorer. P.évércr. Saluer. Du verbe simple orare, prier, composé du subs- tantif os bouche, les latins ont pu faire le verbe composé adorure, d’oi’i notre mot adorer. Celle or- thographe qui subsiste, est ancienne, puisqu’on la trouve dans les Romans de Rou et de Perceforest. Mais elle paroit l’être moins que celle (ïaorer, ([u’on seroit tenté de regarder comme orthographe primitive, la rencontrant presque à chaque page des plus anciens monumens de notre langue. La signification propre est prier, adresser des prières. Du moins seinble-t-elle assez clairement indiquée par l’étymologie du verbe latin adorare. •’ Les trois jouvenceaulx se misrent à genoulx... et « aorerent ung grant espace tant... que la foible.sse « de nature faisoit faillir dévotion. » (Percef. Vol. II, fol. 147, V" col. 1. — Voy. Chron. S’ Denys, T. II, fol. 2.) Du Chesne explique aourer, au même sens, du verbe simple orare. (Annot. sur Al. Chart. p. 854.) Mais l’origine de ce mot, tirée du verbe composé- adorare, est plus immédiate, et rappelle l’idée d’un rapport qui n’est point exprimé par le verbe simple orare. Que Dieu très-longue vie te doint, je l’en aour. Gér. de Roussillon, MS. p. 91. On a considéré les prières que le besoin ou la reconnoissance des créatures adresse au Créateur, comme un culte, un hommage. De là, est née l’ac- ception subsistante du verbe adorer, rendre à Dieu le culte qui lui est dû. Anciennement, on écrivoit aorer. » Si me lessay chéer devant l’esgardement " de Dampnedieu et l’aorray. » iHist. de la S" Croix, .■as. p. 5.) « Mostre peire honorèrent... Deus faitis, ’< et sï aoreveiit, par... sacrilège les arbres et les « pierres. » (S* Bern. Serm. fr. siss. p. 98.) « Xostre