Page:La Femme grenadier.djvu/175

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pour l’armée ; que j’avais appris qu’il était à l’hôpital à Rennes, et que, malgré ma grande jeunesse, je m’étais déterminé à prendre l’habit de volontaire, pour venir apporter des secours et des consolations à mon ami ; que mon camarade, qui était aussi l’ami du vicomte, avait bien voulu m’accompagner dans ce pénible voyage ; que nous nous rendions en droiture à Rennes, lorsque nous avions été conduits dans ce château ; que si elle voulait se faire apporter les effets qu’on nous avait pris, elle y verrait un portrait de monsieur le marquis de Chabry, son frère, que je portais à son neveu, qui s’était engagé de le remettre à sa sœur, qui était à Londres avec monsieur le marquis, et que je n’avais entrepris le voyage que pour faciliter à mon ami les moyens de se réunir à son père et à sa sœur.