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Page:La Femme grenadier.djvu/212

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Lavalé me prend dans ses bras, et m’emporte en triomphe au quartier, escorté de toute ma compagnie.

L’indignation des chefs fut à son comble. Ils assemblèrent un conseil de guerre, qui décida que nous serions jugés. On nomma des commissaires pour examiner cette affaire ; et tout devait nous faire croire que plusieurs d’entre nous paieraient de leur tête le mauvais exemple que nous avions donné à l’armée. On commença par séparer ceux qu’on accusait d’être les chefs de l’insurrection ; Lavalé fut mis aux fers. Je demandai, avec instance, de les partager ; pour première punition, on me le refusa, et je fus conduite dans une autre prison.

Le lendemain, quand on m’apporta mon pain et mon pot d’eau, je priai qu’on dît au général que