Page:La Femme grenadier.djvu/38

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fut pas un des derniers à prendre son parti. À peine dans la rue, nous entendîmes un rappel ; nous prîmes des rues détournées pour éviter les corps-de-garde, et après une grande heure de marche, nous arrivâmes enfin, non sans avoir été accostés vingt fois par des curieux ou des importuns. Voilà, ma chère Hortense, les motifs qui ont décidé notre arrivée et qui vous ont causé une aussi vive inquiétude.

Madame Bontems représenta à mon frère qu’il était impossible qu’il restât encore long-tems avec son déguisement, que madame Lavalé qui était dans la bonne-foi, l’exposerait sans cesse à des inconvéniens ; qu’elle croyait qu’il serait plus prudent de sortir de cette maison, et, sous un nom supposé, aller habiter un village à quelques