Page:La Femme grenadier.djvu/39

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distances de Paris. Vos conseils sont excellens, ma chère amie, lui dis-je, mais comment faire ? Je ne crois pas que votre fortune soit assez considérable pour nous trois, en supposant que nous consentions à vous être importuns ; et celle de notre père n’est plus en notre disposition. Je possède environ trois mille francs en assignats, dit mon frère ; et moi, répondit ma gouvernante, j’ai entre mes mains plus de trois cent mille francs en valeur réelle : ne croyez pas que cette somme m’appartienne, elle est à vous, Hortense ; votre père en quittant la France, prévit l’instant où vous seriez forcée de sortir de votre couvent ; il m’a remis les diamans de votre mère, en me faisant promettre de ne point vous quitter ; quant à mon fils, ajouta-t-il, il viendra me rejoindre, il a son nom