Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/119

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LIVRE SECOND. I1 traordinaire en. son visage, ny en sa mine ; cepedant noui le trouvo/s beau par.dessus tousles autres peuples de l’univers. O._and on en vient 1, les sœurs etles freres ne sontplus rien. Ce peuple est ripandu par route la terre sous le nom d’amans. De vous dire pracistment comme il-est hit, c’est une chose impossible : en cerrains pais il est blanc ; en d’autres pais il et noir. L’Amour ne dMaignoit pus d’en faire partie. Ce Dieu estoit mort ama.nt (levant que d.e m’ipouser ; et ce qui vous estonnermt sl vous st ; aviez comme se gouverne le monde, c’est qu’il l’estoit mesme estant mon mary mais il ne l’est plus. En suite decette d&laration, PsicM leur conta son avanture bien plus au long qu’elle ne l’avoit contle au vieillard. Son reck estant achev : Je vous ay, direlie, contl ces choses afin que vous.fassiez dessu des reflexions, et qu’elles vous servent pour la conduke de vostre Vie. Non que mes malheurs ; provenant d’une cause extraordinaire, doivent estre tirez consequence ar des bergeres, ny qu’ils doivent vous dlgouster ’une passion.dont les peines mesme sont des plaisirs : comme’nt resisteriez-vous la puissance de mort mary ? tout ce cjui respire luy sacrifle. I1 y a des cœurs qui s’en voudroient dispenser ; ces cceurs y viennent leur tour. J’a veu le temps que le mien estoit du hombre. Je dorm)is tranquilliment, on ne m’entendoit point sottpirer, je ne pleurois point ; je n’estois pus plus heureuse que ie le suis. Cette feliclt languissante n’est pus une chose’si souhaitable que vos’tre pere se l’ima_oine’ les Philosovhes la cherchent avec un grand soin, es norts la trouv’ent sans nullepeine. Et ne vous arrestez Eas hce que les Pontes disent de ceux qui ayment ; fis leur font passer leur plus bel/tge dans les ennuis : les ennuis d’amour otat cela de bon qu’ils n’ennuvent iamais. Ce que vous avez tt faire est de bien choisir et de choisir une fois pour toutes : une fille lui n’ayme qu’en un eMroit ne scauroit estre bl&me ; ourveu que l’honnestet, la discretio la prudence,,