Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/257

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fins et si V.’ A. y veut faire reflexion, ie cros ’qu’Elle s’en 6tonnera aussi, Je ne me serois’jamais avis de proposer l’61oquence’ un Dieu.cornme Hercule ’et encore moins.un Gaulois, Ce sont des disconvenances qui me donnent envie de chercher,ce qui enest r6pandu dans les Livres. ’ Pour’revenir 5. mort parallele, le merveilleux d’Alex~ andre dans sa ieunesse n’exclutpas celul de Cesar, et encore tooins celui de M. le Prince, lequel ie fais consister en ce que d’abord le talent qu’il a pour la guerre s’est fait connoItre. Les habiles gens de ce t.ier ’5. voir cornme il s’y prenoit, ont ug par 1 de e qu’il a fait depuis ; ie l’ay oiii dire 5. quelqu’un d’eux, et plus d’une lois. Je laisseray pourtnt Alex-’ andre en possession du privilege que-tout le monde lui attribue, car d’entreprendre 5. vingt aris’ la Co’nqueste de I’Asie avec aussi peu de Trbupes qu’il en avoit, et ne vouloir dmordre d’aucune hos4, Cela ressemble assez 5. Achille ; afissi se. proposoit-il d l’irniter. Cesar hesita beaucoup davantage dans l’ehtre. prise de se rendre Maitre de Rome, quoi qu’il disposast de quantit d’excellentes Troupes, qu’elles lui fussent affectionnes &un point qu’il en pouvoit tout attendre, et qu’il eat d6ja gagn6 un hombre infini de batailles. I1 fit des propositions d’accommodement’ ayant n pai. form6, et s ; achant qu’au bruit de sa mai’che chacun s’enfuyoit de’ Rome. Alexandre, d6nu6 de ces avantages, n’efit pas marchand6 potir passer le Rubicon, et c’est en partie cette hardiesse qui lui — a fait attribuer le surnaturel et le merveilleux. Cette ualit n’6clate pas tooins dans les premieres actions e M. le Prince. Veritablemerit il s’ist rencontr6 des occasions oh il n’a pas,tant donn6 5. la.fortune que le Prince de Macedoine. Celui-cy a entrepris beaucoup de choses qui’sembloient au-dessus de-son pouvoii, et enest veuu’ bout. et M.’ le Prince est 16iiable de n’avoir pas tofiiours entrepris tout ce qu’il pouvoit. le ne parle point des occasions particulieres que la