Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/384

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’elle vous crlvit i[ y a huit jours. Aussi je n’ay rien A vous mander de sa sant, sinon (lu’elle continu d’estre bonne, Aun rhume pros, ue m6me cette Dame n’est point fiche d’avoir, car ie fiche de persuader qu’on ne subsiste que par les rhumes, et crois que i’en viendray & la fin bout. Autrefois vous aurois crit une Lettre qui n’auroit est6 oleine que de ses 1oiianges : non qu’elIe se souciast ’estre loiie ; elle le souffrolt seu[ement, et ce n’&oit une chose pour [aquelle elle eust fin si grand Cela est change.

J’ay veu le temps qu’lris (et eYtott l’dge d’or
, Pour nons autres gens du bas monde),
day veu, dis-je le temps qu’Iris gotttoit encor,
Non,et encens commun dont le Parnasse abonde :
IIut totl’ours au sentiment d’lris,
Dune odeur emportune ou plate ;
Mais la louange delicate Avoit auprts d’dle son prix.
Elle traite aujo-urd’hui cet at{de bagatelle ;
II l’ endort ; et, s’il faut pader de bonne foy,
L’éloge et les vets soar pour elle
Ce que maints Sermons sontpour moy.
eusse p m expnmer de quelque autre mareere,
Mais puisque me voil tombd sur la matiere,
Quand le discours est froid dormez-vous pus aussi
Tout hornroe sage en use ainsi,
fiarante beaux Esprits O )certifieront cecy.,
ivous soreroes toutautant, qui dormons cornroe d nutres
.4ux Ourrages d’ autrui quelquefois mtme aux hostres.
O..ue cela soit dit entre nous.
Passohs sur cet endroit ; si j’ltendois la chose.
Je rous endormirois ; et ma’Lettre Four vous ’
Deviendroit., en vers comme en prose,
Ce que maints Sermons sont pour tous.

z. Messieurs de l’Acad6mie franqoise. (Note de Des Maiseaux, 6diteur de aint-vremond.)