Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/78

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74 Belle ; ie luy donnero{s vo untiers des lannes avec )e plus grand plaisir du monde. La p{ti est celuy des mouvemens du d{scours qui me p]aist e plus : ie [e pr.fere de bien loin aux autres. Mais ne vous conts, ralgne. z.point. p.o, ur cela : il est b. on de s’accommoder on sulet ; .mas est encore medleur de s’accommoder a son enle. C’est pourquoy suivez le consell que. vous a uonM Gelaste. I1 faut bien 9ue ie le suive, continua Poliphile : comme, nt. ferois-le autrement ? J’ay dja mesl malgr moy ce la gayet parmy les endroits les plus serieux de cette histrare ; je ne vous asseure vas oue tanrust j,e n’e.n, mes ! e aussi parmy les plus tr’istes’. C’est un aeaut uont le ne me st ; aurois curtiger, quelque peine que j’y apporte. Defaut pour defaut, dit Gelaste, j’ayme beaucou mieux qu’on me fasse fire quand ’.e dois leurer uPe si l’on me faismt pleurer lots que j je dois p rive. ]’qst pourquoy, encore une lois, contnuez cornroe vou8 aYez commenc& Laissons-luy reprendre haleine auparavant, dit Acante ; le grand cnatd estant passe, rien ne nous empesche de sortir d’icy, et de voit en nos promenant les eMroits les plus agreables de ce jardin. Bien que nous les ayons veus plusieurs lois, ie ne laisse pus d’en estre toucM, et crois qu’Ariste fit Pull,bile e sont aussi. Q_u. ant . Gelaste, il aymeroit mieuxem ployer son temps autour de 9uelque Pslch, que de converser avec des arbres et des fontaines. On pourra tanrust le satisfaire : ’ n6us nous asseoirons sur ? herbe menu/ pour couter Poliphile, et p a ndrons les peines et les infortunes de son Heroine avec une tendresse d’autant plus grande que la presence de ces objets .nous remplira Paine d’une douce melancholie. Q_u. and le Soleil nous verra pleurer, ce ne sera pas un grand mal : il en void bien d’autres par l’univers qui en font autant, non pour le malheur d’autruy, mais pour le leur Dropre. Acante fur creu, et on se leva.