Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/88

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84 1DS 1CH t. tez, est commun la Comedie et & tousles ourrages de l’esorit particulierement aux Vers : je vous [e )rouve’ois a]sment si c’estoit la question ; mais ne ’-, ’ com arer deux choses alement sagssant que de p. o,. . .’.bonnes, chacune selon son genre et la lrageole, a ce que vous dites vous-mesme, devant I’estre souveramement, nous ne devons considerer la Comedie clue dans un parell degr. En ce degr donc vous dltes qu’on peut, passer de la Tragedie t la Comedie et de celle-cy fi I autre, iamais. Je vous le confesse, mais ie he tombe pas d’accord de vos consequences ny de a raison que vous apportez. Celle qm me semble la meil eure est que dans la Tragedie nous faisons une grande contention d’ame ; ainsi on nous represente ensuite quelque chose qui dlasse nostre cœur, et nous remet en l’estat o/ nous estions avant le spectacle, afin que nous en puissions sottit ainsi que d’un songe. Par vostre propre aisonnement, vous voyez d6ja.que la Comedie touche beaucoup moin que la Trage&e ; .il reste fi prouver que cette demiere est beaucoup —us aoreable aue l’autre Mais auparavanb de crainte e lmemoi’e ne m’en chape, ie vous diray q.u’il "en faut bien que la Tragedie nous re. nvoye chagrn.s et real satisfaits, la Comedie tout t fait contens et ae — belie humeur ; car, si nous apportons . la Tragedie quelque suiet de tristesse, _qui nous so ; t propre, la compassion en dtourne Iettet ailleurs, et nous sommesheureux de rpandre pour les maux d’autruy les larmes que nous gardions pour les hostres. La Comedie, au contralr nous faisant hisser nostre melancholie t la porte, nous la rend lots que nous sottons. IIne s’agit doric que du temps qu.e nous. employo.ns r s ectac e, et que nous ne sqaurons meux employ sa’/ la piti. Premierement, niez-vous qu’elle sot plus oble q’ue le Rite ? . II y a sl long temps que nous dispu.tons, repartt Gelaste, que ie ne vous veux plus rien met. Et moy e vous veux prouver quelque chos reprit