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Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 5.djvu/232

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232 APPENDICE. I. LE RENARD ET L'ICUREUIL,. [l ne se faut }amais moquer des miser&hies,

kCar qui peut s'asseurer. d'estre 'touiours 

[.: [ heureux?

Le sage Esope dans ses fables, 

Nous en donne un exemple ou deux. IIne les cite point, et certaine cronique M'en fournit an plus.autentique. ,Le Renard se tooquoit un jour de I'Ecureiiil,. Qu'il voyoit assailly d'une'forte tempeste; Te voila, dsot-fl, pros d entrer au cercuefl, Et de ta queu en vain tu te conyres la teste: Plus tu t's approch du faiste, Plus I'Orage te trouve en bute a tons ses coups.. Tu cherchois les lieux hauts et volsins de la foudre, Voila ce qui t'en prend; moy qui cherche des trous, Je ris, en attendant que tu sols mis en poudre. Tandis qu'ainsi le Renar'd se gaboit, II prenot maint pauvre podlet Au gobet, Lorque l'Ire du Ciel l'Ecureiiil pardonne, 11 n'claire plus nine tonne L'Orage cesse, et le beau temps renu, Un chasseur ayant appercefi Le train' de ce Renard autour'de sa tani4re, Tu payras, dit-il, roes poulets; Aussi-tost hombre de bassets Vous fait dloger le compare. L'Ecurefiil l'aperoit qui fuit Devant la Meute qui le suit. ' Ce phisir ne luy dure gure: Bien-tost il le void aux portes du trespas. II le void, mais il n'en rid pas, lnstruit par sa propre misre . Voyez page 22.