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LE COLLECTIVISME

son labeur productif et le réaliser le plus parfaitement et le plus économiquement possible. Il suffit, pour cela, que la collectivité lui assure, en échange des services rendus par elle, la satisfaction la plus entière de ses besoins légitimes.

Pour qu’il en soit ainsi, il faut que la collectivité soit riche, et il est apparent que plus elle sera riche, plus elle pourra faciliter à chacune des familles qui la constituent, l’accomplissement de son œuvre sociale.

Or, le collectivisme n’a pas d’autres prétentions : c’est de faire en sorte que toute valeur quelconque, provenue de circonstances indépendantes des volontés humaines individuelles, conditionnée en quelque sorte par l’ensemble des perfectionnements apportés à l’outillage industriel et économique, soit appropriée collectivement et non plus individuellement, de manière à faire participer tous les citoyens, quels qu’ils soient, à l’enrichissement général.

Quelle sera dès lors la tendance fatale et nécessaire qui se manifestera dans toutes les familles ? C’est de contribuer dans la plus large mesure possible à cet enrichissement général, dont elles seront certaines désormais de profiter pour leur part et portion.

Dès lors, toutes les familles seront réellement intéressées aux améliorations sociales et le fait que toutes seront avides de les activer, amènera une accélération du progrès humain, si vertigineuse que la rapidité avec laquelle la locomotive nous emporte, si on la compare aux lenteurs cahotantes des pataches patriarcales de jadis,