Certes, les collectivistes s’efforceront d’entraver ceux qui, sous prétexte de religion, voudront s’emparer de la direction politique de la société, mais ils ne les combattront pas parce qu’ils ont des opinions religieuses, mais parce qu’ils poursuivent l’accaparement des richesses.
Il leur sera aisé de montrer que les croyances religieuses n’ont rien de commun avec la répartition des biens de ce monde et que cette répartition se fait au profit, le plus souvent, de gens fort peu religieux. Il suffira de prouver, et combien aisément, que les personnes les plus assidues aux offices ne sont pas précisément les mieux loties au point de vue de la fortune, tandis que des criminels notoires ont les poches pleines d’or et s’en servent pour scandaliser leurs compatriotes.
On établira que le paysan catholique s’appauvrit et que c’est au profit du gros industriel ou du gros notaire catholique que sa spoliation se poursuit. Si réellement la doctrine chrétienne était ici en jeu, de telles inégalités ne pourraient se produire. Du reste, la religion a pour objet la vie future ; son royaume n’est pas de ce monde. Dans ces conditions les collectivistes ne doivent avoir qu’un désir : écarter les questions religieuses et ne s’appesantir que sur les questions économiques.
Où est, en une telle attitude, l’hostilité à la religion ?
IX
Le luxe ! Les adversaires du collectivisme affir-