de corvée, comme l’encasernement militaire est imposé aux peuples contemporains.
Les services de la seconde catégorie sont ceux qui ont pour objet la distribution des richesses intellectuelles et matérielles, l’instruction, la poste, les télégraphes et les téléphones, les routes, les canaux et les ports, le crédit et la banque, et, dans une certaine mesure, l’éclairage, le chauffage, la force motrice.
Il serait en effet impossible à des entreprises privées de créer de tels services dans des contrées écartées, dont les habitants ont cependant droit à une vie intégrale, aussi bien que les habitants d’une ville peuplée et dense.
Quant aux multiples industries productives, il ne semble y avoir aucun inconvénient à en abandonner la direction à des syndicats volontairement constitués. Il importera seulement de veiller à ce que ces syndicats ne se transforment pas en des groupes de capitalistes, assez adroits pour profiter du travail de subalternes et de salariés. Sous cette unique interdiction, il sera possible de leur confier l’exploitation des terres et des usines collectives, moyennant une juste rémunération au profit de la collectivité.
Il serait certes téméraire de notre part d’affirmer que l’organisation future de la production, de la circulation et de la répartition des richesses s’opérera fatalement ainsi que nous l’avons indiqué.
Il se peut que les progrès de l’électricité, la manière de la récolter et de la distribuer, l’invention de nouvelles méthodes pour l’obtention de