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Page:La Fontaine - Théâtre, Herhan, 1804.djvu/359

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TIMANDRE

On dit la bergère que j’aime.
Nous en croirons les yeux de tout autre que vous.

CHŒUR

Vous ne vous trompez point, bergers : ce que l’on aime
Est toujours l’objet le plus doux.

ACIS

La voici, cette Nymphe ; elle vient, laissez-nous,
Bergers : ce n’est qu’au seul Timandre
Que mes secrets se font entendre.

Scène III

Acis, Timandre, Galatée, Clymène.

ACIS

Déesse des appas, si quelqu’un des mortels
Mettait son cœur au pied de vos autels,
Que feriez-vous ?

GALATÉE

Ce don ne se refuse guère.

ACIS

S’il était fait par un amant ?

GALATÉE

Je ne l’en croirais pas moins capable de plaire.

ACIS

Si c’était un berger qui vous dît son tourment ?

GALATÉE

Il pourrait être si charmant,
Qu’on l’écouterait sans colère.

ACIS

Déesse des appas, écoutez les soucis
D'Acis