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Le Bouif errant

de son veston personnel son testament olographe : « Qu’on accuse personne de ma mort, etc., etc. »

Cette pensée le fit frissonner.

— C’est donc cela que le vieux birbe me connaissait si bien ! Il a dû chiper cette pièce à conviction pour se garantir des poursuites. Il peut me disséquer à son aise, grâce à mon testament qui lui constitue un alibi et une circonstance atténuante. On devrait jamais écrire.

Il errait dans le cabinet comme une bête traquée. Un placard était ouvert dans la muraille. Il s’efforça de s’y introduire.

Mais il s’entortilla dans le vêtement et jura de peur en entendant des voix dans le corridor.

Le docteur et les deux aides sortaient du laboratoire et se dirigeaient vers la crypte où était le cercueil de verre.

— C’est le vieux birbe et ses deux alcooliques, murmura Bicard éperdu. Ils vont s’apercevoir de mon évasion.

Follement, il s’agita dans la pièce, cherchant une issue. Tout à coup, une idée géniale lui fit pousser devant la porte le lourd sarcophage de Sémoikalphalzar. Il entassa dessus des fauteuils, des bibelots, toute une barricade improvisée et s’orienta pour prendre le large.

Alors il aperçut, gisant sur le sol, parmi les vêtement du placard saccagé, un immense macfarlane noir. Le manteau du docteur Cagliari.

— Ça tombe à pic, pensa Bicard. Voilà un pardessus providentiel

En un clin d’œil, il s’introduisit dans le macfarlane, puis, ayant trouvé sur un meuble le gibus du