les mains du jeune homme, et dans sa reconnaissance exaltée les couvrit de baisers.
— Demandez-moi tout ce que vous voudrez, dit-elle. Ma vie elle-même vous appartient.
On recoucha l’enfant, qui bientôt s’endormit d’un sommeil calme : cependant, de grands soins étaient nécessaires encore ; le charlatan chargea Clairette d’exécuter ses ordonnances.
— Pauvre amie ! dit Belle et Bonne, toi qui pensais si bien t’amuser ce soir.
— Jamais je ne me suis sentie aussi heureuse.
— Que dira Titi ?
— Allons donc ; il garde ton comptoir. C’est un bon garçon que Titi : aussi fou que moi, c’est vrai ; mais cœur d’or au fond, et ne marchandant pas ses services aux amis quand l’occasion se présente.
— Maintenant, dit le jeune homme, tout danger est passé ; vous pouvez faire prévenir votre mari.
La domestique descendit, mais pour remonter aussitôt.
— Impossible, dit elle, de parlera monsieur ; il y a du bruit en bas ; le commissaire de police et plusieurs autres personnes veulent visiter la maison ; ils cherchent, dit-on, quelqu’un qui s’y est caché.
— Ô mon Dieu ! s’écria Belle et Bonn