Page:La Gerbe, nouvelles et poésies, tome 2, série 1, 1859.djvu/62

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— Vipère ! s’écria-t-il, je te retrouverai, et, par ma barbe ! je t’écraserai sans pitié comme un vil coquin. On ne se joue pas ainsi d’Hercule, je te le ferai voir bientôt.



CHAPITRE VI

À Paris.


Depuis quelques jours, la maison de Belle et Bonne est triste comme son cœur ; la mère d’Anina est morte, en dépit de son désir de la sauver, malgré les soins et les consolations dont elle l’a entourée ; le vieillard paralytique, l’aïeul du charlatan, sans être gravement malade, s’affaiblit de jour en jour, et son fils, dont la lettre avait donné tant d’espoir à la jeune femme, ne revient pas.

Un soir de bal, Belle et Bonne est assise à sa place accoutumée ; mais elle sourit à peine aux habitués de sa maison, qui s’étonnent de la voir soucieuse. De temps en temps, elle quitte le comptoir, monte rapidement l’escalier, s’arrête un instant au premier