des vagabonds mal intentionnés pour le pays que comme de malheureux étrangers que la tempête avait jetés sur les côtes du royaume. Ils furent renvoyés dans leurs huttes, mais avec défense d’en sortir sans la permission du roi.
Au mois de juin, le général leur fit dire par leur interprète qu’un vaisseau ayant échoué dans l’île de Quelpaert, et Wettevri étant trop âgé pour entreprendre ce voyage, ceux d’entre eux qui entendaient mieux la langue coréenne devaient se préparer au nombre de trois à partir pour Quelpaert, avec la commission d’observer les circonstances du naufrage, pour en venir rendre compte à la cour. Sur cet ordre, l’assistant et le second pilote avec un canonnier se mirent en route deux jours après.
L’envoyé tartare revint au mois d’août, et l’ordre de ne sortir de leurs quartiers que trois jours après son départ fut renouvelé aux Hollandais avec de rigoureuses menaces. La veille de son arrivée, ils reçurent une lettre de leurs compagnons, qui leur apprenaient qu’au lieu de les conduire à Quelpaert, on les avait étroitement renfermés sur la frontière la plus méridionale du royaume, afin que, si le khan, informé de la mort des deux autres, demandait que le reste lui fût envoyé, on pût lui répondre qu’il en était péri trois dans le voyage de Quelpaert.
Le même envoyé revint encore vers la fin de l’année. Quoique, depuis la malheureuse