ritable femme. Si les gens de qualité en ont deux ou trois dans leurs propres demeures, elles n’y prennent aucune part à la conduite de leur maison. Au fond, les Coréens ont peu de considération pour leurs femmes, et ne les traitent guère mieux que leurs esclaves. Après en avoir eu plusieurs enfans, ils n’en sont pas moins libres de les chasser sous le moindre prétexte, et d’en prendre une autre. Les femmes n’ont pas le même privilége, à moins qu’elles ne l’obtiennent par autorité de justice. Ce qu’il y a de plus fâcheux pour elles, c’est qu’en les congédiant, un mari peut les forcer de prendre leurs enfans et de se charger de leur entretien.
Les Coréens ont beaucoup d’indulgence pour leurs enfans, et n’en sont pas moins respectés. On ne voit pas régner la même tendresse dans les familles d’esclaves, parce que les pères sont accoutumés à se voir enlever leurs enfans aussitôt que l’âge les rend capables de travail. Les enfans qui naissent d’un homme libre et d’une femme esclave sont condamnés à l’esclavage. Ceux dont le père et la mère sont esclaves, appartiennent au maître de leur mère.
À la mort d’un homme libre, ses enfans prennent le deuil pour trois ans, pendant lesquels ils ne vivent pas moins austèrement que leurs prêtres : ils ne peuvent exercer aucun emploi dans cet intervalle ; et s’ils occupent quelque poste, ils sont obligés de le quitter. La loi ne leur permet pas même de coucher