un tribut, mais qui ont secoué le joug depuis la conquête des Tartares, parce que ces nouveaux maîtres n’ont pas été capables de les contenir dans la soumission. Ils donnent au Tartare le nom de Tiekse ou d’Orankay ; à la Hollande, le nom de Nampankouk, qui est celui que les Japonais donnent aux Portugais comme aux Hollandais, parce qu’ils ne les connaissent pas mieux.
Ils tirent leur almanach de la Chine, faute de lumières pour le composer eux-mêmes ; ils impriment avec des planches gravées, en plaçant le papier entre deux planches, et tirent ainsi la feuille. Leurs comptes d’arithmétique, se font avec de petits bâtons de bois, comme en Europe avec des jetons. Ils ne savent pas tenir de livres de comptes ; mais, lorsqu’ils achètent une chose, ils en marquent le prix par-dessous, et, marquant de même l’usage qu’ils en font, ils calculent fort bien la perte ou le profit.
Ils divisent leurs années par les lunes, et tous les trois ans ils ajoutent un mois d’intercalation. Ils ont des sorciers, des devins ou des charlatans qui leur apprennent si leurs morts sont en repos ou non, et si le lieu de leur sépulture leur convient. La superstition est si excessive sur ce point, que souvent on leur fait changer deux ou trois fois de tombeau.
Les habitans de la Corée n’ont guère d’autre commerce qu’avec les Japonais et les in-