aussi considérable que les trois autres ; mais le roi et les princes ne contractent point d’alliance avec elle, parce qu’il est douteux si cette famille n’a pas la même tige que la royale.
La pluralité des femmes est permise dans ces îles. Quand on veut marier un jeune homme, il lui est permis de parler à la fille qu’on lui propose, et s’il y a un consentement mutuel, ils se marient. Les femmes et les filles sont fort réservées ; elles n’usent pas de fard, et ne portent point de pendans d’oreilles ; elles ont de longues aiguilles d’or ou d’argent à leurs cheveux, tressées en haut en forme de boule. On assure qu’il y a peu d’adultères ; il y a aussi fort peu de mendians, de voleurs et de meurtriers.
Le respect pour les morts est aussi grand qu’à la Chine : le deuil y est aussi exactement gardé ; mais on n’y fait pas tant de dépense pour les enterremens et pour les sépultures ; les bières, hautes de trois à quatre pieds, ont la figure d’un hexagone ou d’un octogone. On brûle la chair du cadavre, et l’on conserve les ossemens : c’est une cérémonie qui se fait quelque temps avant l’enterrement sur des collines destinées à cet effet. La coutume n’est pas de mettre des viandes devant les morts ; on se contente de quelques odeurs et de quelques bougies ; il est des temps où l’on va pleurer près des tombeaux : les gens de condition y pratiquent des portes