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La forme de l’année à Lieou-kieou est la même qu’à la Chine. On y suit le calendrier de l’empire ; et les noms des jours, des années, des signes du zodiaque, sont absolument les mêmes.

Les maisons, les temples, les palais du roi sont bâtis à la japonaise ; mais les maisons des Chinois, l’hôtel de l’ambassadeur de la Chine, le collége impérial, le temple de la déesse Tien-fey, sont construits à la chinoise. Dans un grand nombre de temples et de bâtimens publics, on voit des tables de pierre et de marbre où sont gravés des caractères chinois à l’honneur des empereurs de la Chine, depuis l’empereur Hong-hou jusqu’à présent. Sur les arcs de triomphe, au palais du roi, dans les temples et bâtimens publics, on voit plusieurs inscriptions chinoises. Il y en a aussi en caractères japonais et en langue japonaise ; il y en a encore, mais peu, en caractères indiens, écrits par des bonzes qui ont eu ces caractères et ces inscriptions de quelques bonzes du Japon.

Cette connaissance des caractères chinois qui a commencé sous le règne de Chun-tien, s’est beaucoup accrue dans la suite, surtout depuis que les Chinois se sont établis dans la Grande-Île, que plusieurs jeunes gens y ont appris à lire et à écrire cette langue, et qu’un grand nombre d’autres ont été élevés à la cour de la Chine dans le collége impérial.