chinois dans le collége impérial, et l’empereur Hong-hou pourvut aux frais de leur instruction.
L’île de Lieou-kieou avait alors peu de fer et de porcelaine : Hong-hou y pourvut abondamment. Il fit faire pour les rois de Lieou-kieou beaucoup d’instrumens de fer et une grande quantité de vases de porcelaine ; et le commerce entre Lieou-kieou et la Chine fut solidement établi au profit des deux nations. Tsay-tou, en même temps qu’il se mettait dans la dépendance de l’empereur de la Chine, eut la satisfaction de voir sa puissance s’accroître. Les îles du sud et du sud-ouest, qui n’avaient pas reconnu ses prédécesseurs pour souverains, se soumirent à son autorité. Elles n’eurent pas lieu de se repentir de cette démarche ; car il les traita avec bonté et ménagement, et lui-même n’eut pas à regretter ce qu’il avait fait pour l’empereur Hong-hou.
Depuis ce temps la concorde a toujours subsisté entre la Chine et Lieou-kieou. Chan-tching, qui régnait dans cette île au commencement du seizième siècle, sut mettre à profit la situation de ses états ; ils devinrent l’entrepôt du commerce entre la Chine et le Japon. Comme il était fort considérable, les insulaires en tiraient un grand avantagé ; ils avaient eux-mêmes une navigation florissante, et expédiaient beaucoup de navires au Japon, à la Chine, et jusqu’à Malacca.
La révolution qui rendit les Tartares maî-