Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

taire et la princesse son épouse : cette déclaration est suivie des exhortations de l’empereur au nouveau roi pour gouverner selon les lois, et aux peuples des trente-six îles pour être fidèles à leur nouveau souverain. Après la lecture de cette patente, elle est remise au roi, qui la donne à son ministre pour être gardée dans les archives de la cour. Ensuite le roi, la reine, les princes, etc., font les neuf prosternations chinoises pour saluer l’empereur et le remercier.

L’ambassadeur fait d’abord étaler les présens magnifiques de l’empereur pour le roi et la reine. On fait lecture de la liste de ces présens, et le roi, ainsi que toute sa cour, recommencent les neuf prosternations pour remercier l’empereur. Tandis que l’ambassadeur se repose un peu dans un appartement où il est conduit, le roi et la reine, assis sur leur trône, reçoivent les hommages des princes, des ministres, des grands, des mandarins et des députés des trente-six îles. La reine se retire, et le roi fait traiter splendidement l’ambassadeur.

Quelques jours après, assis sur sa chaise royale portée par un grand nombre d’hommes, et suivi des princes, des ministres et d’un brillant cortége, le roi va à l’hôtel de l’ambassadeur : le chemin est extraordinairement orné. Autour de la chaise du roi, sept jeunes filles marchent à pied portant des étendards et des parasols. Tous les grands personnages sont à