prendre. Le chien est, de tous les animaux domestiques, celui qui fournit le moins de termes dans la langue mantchoue, et elle en a cependant beaucoup plus que nous. Outre les noms communs de grands et de petits chiens, de mâtins, de lévriers, de barbets, etc., elle en a qui expriment l’âge, le poil et les bonnes ou mauvaises qualités d’un chien. Veut-on dire qu’un chien a le poil des oreilles et de la queue fort long et fort épais ? c’est assez du mot tayha ; a-t-il le museau long et gros, la queue de même, les oreilles grandes et les lèvres pendantes ? yolo exprime tout cela ; s’il s’accouple avec une chienne ordinaire, les petits qui en viennent se nomment peseris. Un chien ou une chienne qui a deux boucles de poil jaune au-dessus des paupières, s’appelle tourbé ; s’il est marqueté comme le léopard, on le nomme couré ; s’il n’a que le museau tacheté et le reste du corps d’une couleur uniforme, on l’appelle palta ; s’il a le cou tout blanc, c’est un tcha-kou ; s’il a sur la tête quelques poils qui tombent par-derrière, c’est un kalia ; si la prunelle est moitié blanche et moitié bleue, c’est un tchi-chiri ; s’il est de taille basse, s’il a les jambes courtes, le corps épais, la tête levée, c’est un kapari. Le nom commun d’un chien est indagon, et celui d’une chienne, nieghen. Les petits, à sept mois, s’appellent niaha ; depuis sept jusqu’à onze, ils se nomment noukèré ; à seize mois, ils prennent le nom générique d’indagon. Il en est de même
Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/202
Apparence