parties de murs, et deux pyramides à demi ruinées ; elle avait eu vingt lis chinois de circonférence ; son nom était Para-hotun, c’est-à-dire la ville du tigre. Les Mongols regardent le cri d’un tigre comme un augure favorable.
On voit les ruines de plusieurs autres villes dans les pays des Mongols et des Kalkas, mais peu anciennes : elles ont été bâties par les Mongols, successeurs du fameux Koblay-khan, qui, ayant conquis toute la Chine, devint le fondateur de la dynastie d’Y-huen. Quoique le génie de cette nation lui fasse préférer ses tentes aux maisons les plus commodes, on peut supposer qu’après la conquête de la Chine, Koblay-khan, dont le caractère ne s’éloignait pas des mœurs chinoises, civilisa ses sujets, et leur fit prendre les usages du pays qu’ils avaient subjugué. La honte de paraître inférieurs à des peuples qu’ils avaient vaincus porta sans doute les Mongols à bâtir des villes dans leur patrie ; ils firent alors ce qu’on a vu faire aux Mantchous sous le gouvernement de l’empereur Khang-hi, qui a bâti de grandes villes dans les cantons les plus reculés, et de belles maisons de plaisance dans ceux qui touchent à la Chine.
La religion des Kalkas n’est pas différente de celle des autres Mongols. Ils ont aussi leur koutouktou, mais qui n’est pas soumis au dalaï-lama : il habite des tentes ; il est assis dans la plus grande, sur une espèce d’autel où il reçoit les hommages de plusieurs nations ;