rope, telles que le lièvre, le faisan et le cerf. On y voit aussi d’immenses troupeaux de chèvres jaunes ou hoang-yang.
Les chevaux, les ânes et les chameaux sauvages se trouvent plus à l’ouest ; ils ne diffèrent pas de ceux qui sont privés. Le cheval sauvage est nommé tahi par les Mantchous, et takia par les Kalmouks ; l’âne sauvage s’appelle koulan. Les chameaux sauvages sont si légers, qu’ils se dérobent aux flèches même des plus habiles chasseurs ; les chevaux sauvages marchent en troupes nombreuses, et lorsqu’ils rencontrent des chevaux privés, ils les environnent et les forcent de prendre la fuite. On trouve aussi beaucoup de sangliers dans les bois et les plaines qui bordent la rive droite du Toula. On mange la chair de l’âne sauvage. Les Mongols la trouvent saine et nourrissante.
Le han-ta-han est un animal de la Mongolie qui ressemble à l’élan. La chasse en est commune dans le pays des Ssolons, et l’empereur Khang-hi prenait quelquefois plaisir à cet amusement. Les missionnaires virent des han-ta-hans de la grosseur de nos plus grands bœufs ; il ne s’en trouve que dans certains cantons, et surtout vers la montagne de Suelki, dans des terrains marécageux, qu’ils aiment beaucoup, et où la chasse en est aisée, parce que leur fuite est moins facile.
Le chu-lon, ou le chelason, que Régis prit pour une espèce de lynx, est à peu près de la